Changer la façon dont les Canadiens
embauchent des Canadiens
Dans ce numéro du bulletin de Jobvalu, nous continuons d’explorer le défi que comportent l’embauche de la main-d’œuvre et le fait de conserver les employés. Nous allons regarder de plus près les travailleurs plus âgés et la nécessité d’examiner de nouvelles réalités.
Les travailleurs à la retraite : ce n’est plus un oxymoron!
Nous vivons plus longtemps et nous sommes en meilleure santé. On l’exprime communément en disant que de nos jours, les personnes qui atteignent 65 ans en ont l’air que de 45! En général, les personnes qui viennent de prendre leur retraite à 60 ans ne veulent probablement plus travailler 60 heures par semaine, mais cela ne signifie pas qu’elles veulent se limiter au jardinage pendant les 25 prochaines années non plus.
Mick Jagger – Un modèle de comportement pour les travailleurs à la retraite
Quand les Rolling Stones sont venus dans notre ville récemment pour donner un spectacle qui se déroulait à quelques pâtés de maisons de notre bureau, le chanteur Mick Jagger venait tout juste de célébrer son 64e anniversaire. Bien qu’il puisse sembler amusant de voir qu’un rocker de plus de 60 ans soit aussi actif – mais à un rythme réduit – selon l’étude la plus récente sur le vieillissement et la retraite, il n’est pas le seul.
La société de consultants en gestion Hart & Associates a publié récemment son Étude annuelle sur les investisseurs nationaux, la gestion de la richesse et l’immobilier qui révèle que 53 % des participants à l’étude s’attendent à travailler à temps partiel alors que 6 % prévoient travailler à temps plein dans un autre emploi avant de prendre leur retraite. L’étude indique également que 16 % des Canadiens ont l’intention de faire du bénévolat plutôt que de travailler lors de leur retraite et que les femmes sont plus susceptibles de travailler bénévolement que les hommes. Seulement 24 % des personnes interviewées prévoient prendre une retraite complète, sans travailler ni être actives à titre de bénévoles.
La fête est terminée – retournez au travail
Tous ont une histoire sur la raison pour laquelle ils ont besoin de continuer à travailler. Pour certains, c’est qu’à la fin des années 1970 et au début des années 1980, un vendeur d’assurance/conseiller financier leur a présenté un plan selon lequel ils pourraient prendre leur retraite à l’âge de 55 ans pour autant qu’ils signent immédiatement et qu’ils investissent des $$$. Plusieurs ont acheté cette notion de retraite anticipée pour finalement apprendre soit qu’ils ne pouvaient épargner suffisamment d’argent ou que les circonstances ont simplement rendu impossible le fait de continuer. D’autres n’ont tout simplement jamais planifié leur retraite.
La pauvreté et les femmes seules
Parmi les femmes seules de plus de 65 ans, 45,6 % vivent au niveau ou au-dessous du seuil de la pauvreté et ne peuvent se permettre d’arrêter de travailler alors que c’est beaucoup moins le cas pour les hommes. Bon nombre de femmes ont élevé leur famille avec peu ou pas de soutien du conjoint ni de second revenu ou bien elles sont arrivées sur le marché du travail à un âge tardif et elles ont eu moins de temps pour accumuler la richesse nécessaire permettant une retraite prolongée. Les coûts du logement et les hausses imprévues des coûts de chauffage, de carburant, des soins de santé et d’autres nécessités ont érodé leurs épargnes. Une autre raison pour laquelle les femmes de plus de 65 ans sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les hommes est l’accès aux pensions. Il y a différents types de régimes de retraite et les femmes y ont contribué beaucoup moins. Les pensions privées sont liées à l’emploi. Non seulement moins de femmes sont admissibles aux prestations de retraite, mais elles reçoivent, en moyenne, un peu moins de la moitié de la prestation que les hommes du même âge reçoivent.
Certaines personnes aiment ce qu’elles font. Réellement.
Beaucoup de personnes retraitées ne sont pas prêtes pour la retraite. Elles ne s’ennuient pas, particulièrement celles qui se sont jointes à la main-d’œuvre active tardivement en raison de l’éducation de leurs enfants. D’autres ont besoin et désirent sortir de la maison. Ce n’est pas tout le monde qui désire devenir bénévole. Pour les personnes au sein de votre collectivité qui recherchent l’interaction sociale, qui veulent contribuer et qui cherchent à faire des heures de travail limitées de manière à combiner le travail et le temps libre, voici trois conseils de gestion à appliquer :
Comment trouver les personnes à la retraite au sein de votre collectivité
Pour trouver les travailleurs retraités ou semi-retraités au sein de votre collectivité, il est préférable d’aller vers eux plutôt que de tenter de les attirer. Les cafés locaux, à 10 heures, représentent un bon départ. Les personnes qui ont du temps et un besoin de sortir de la maison seront en compagnie de celles qui ont le même besoin. Les centres d’activités, les centres commerciaux et les événements spéciaux qui s’adressent aux aînés, comme les expositions qui leur sont destinées, et d’autres foires commerciales sont d’excellents endroits pour rencontrer votre prochain employé. Un de nos clients canadiens a fait le saut dans le recrutement de personnes à la retraite et il a très bien réussi en visitant le café local et en remettant des invitations de la taille de cartes de visite pour que les employés à temps partiel potentiels postulent par le biais de leur portail Web Talent Seeker.
Le tsunami d’argent
« C’est bien beau pour les autres tout ça mais les personnes que nous recherchons n’utilisent pas l’Internet. »
J’ai des nouvelles pour vous. Au Canada aussi bien qu’aux États-Unis, les études sur l’utilisation de l’Internet dévoilent certaines données très intéressantes qui contestent l’allégation selon laquelle les travailleurs plus âgés ne sont pas « branchés ». Que ce soit aux États-Unis ou au Canada, les chiffres sont très semblables, mais le Canada fait preuve d’une acceptation plus grande à l’Internet. Aux États-Unis, 58 % des personnes de 50 à 64 ans sont en ligne régulièrement alors qu’au Canada, ce nombre s’approche de 70 %. Il y a une vague de personnes qui sont un peu plus jeunes que les personnes retraitées et qui sont beaucoup plus attachées au monde en ligne. Il est peu probable qu’elles abandonnent ce moyen de communication et elles transformeront le stéréotype de l’aîné branché.
Parmi les personnes qui utilisent l’Internet, l’activité numéro un est le courriel, suivie par les transactions de base permettant de gagner du temps comme les billets de voyage, les livres et d’autres cadeaux. La peur d’entrer les cartes de crédit et les renseignements personnels dans les portails étant maintenant perçue comme une proposition à risque qui est réglée, on évalue à plus de 82 % le nombre d’aînés qui ont accès à l’Internet et qui avouent faire leurs achats en ligne. Ce taux est plus élevé que pour le groupe d’âge de 18 à 27 ans!
Qui a d’abord inventé l’Internet? Bill Gates vient d’avoir 51 ans. Besoin que j’en dise plus? |
« Le monde entier tirerait partie d’une génération de personnes du troisième âge autonome et à même d’apporter d’immenses contributions à l’effort de développement et à l’édification de sociétés plus productives, plus pacifiques et plus viables sur le long terme. »
Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan,
à l’occasion de la Journée internationale
des personnes âgées