Les Grecs anciens vénéraient la déesse Athéna. Son sanctuaire le plus important, le Parthénon (temple d'Athéna), terminé 438 ans avant J.C., représentait le plus bel exemple de l'architecture
grecque classique. On peut encore admirer sa beauté de nos jours puisqu'il est sur l'Acropolis, surplombant la ville d'Athènes. La statue d'Athéna-Parthénos a été fabriquée par le maître sculpteur Phidias. Elle a été créée pour être installée au Parthénon et elle est devenue le plus grand symbole de la civilisation athénienne.
Tous les jours, Phidias se retrouvait entouré de curieux. Un jour, alors qu'il travaillait péniblement à peaufiner une mèche de cheveux à l'arrière de la tête d'Athéna, un spectateur lui dit : «Cette statue sera érigée à une centaine de pieds de haut, dos au mur de marbre. Qui remarquera les détails que vous y apportez à l'arrière?»
Sans hésiter, Phidias répondit « Moi, je le saurai! »
Combien de fois, dans notre vie, sommes-nous tentés de ne pas faire de notre mieux? Combien de fois notre comportement contredit-il qui nous sommes vraiment?
Il existe un dicton auquel je crois : « Conduis-toi toujours comme si le monde entier te regardait parce que c'est ce qu'il fait! »
Phidias aurait pu s'en tirer en portant moins d'attention aux détails. Toutefois, il a choisi de respecter l'engagement qu'il s'était donné et qui a transcendé le travail lui-même : le besoin d'excellence, de faire la bonne chose ou de faire de son mieux. Non pas pour obtenir l'approbation des autres mais simplement parce qu'il se sentait bien de le faire.
Nous avons tous ce même engagement. Il va au-delà de l'approbation des autres, des lois créées par les hommes, des codes moraux et des injonctions religieuses. C'est une mesure acquise qui nous indique la différence entre prendre le chemin vers l'excellence ou opter pour la facilité.
Oui, à l'occasion, la facilité semble plus tentante et il arrive que cela ne dérange personne d'autre que soi-même. Nous le savons, nous le ressentons, et quand nous faisons ce choix, nous le ressentons dans un endroit secret de notre coeur. En conséquence, cela ralentit notre cheminement vers l'excellence et notre croissance.
Si nous ratons l'indice et échouons dans notre défi de faire de notre mieux ou d'être à notre meilleur, nous le savons sans que personne ait à nous le dire. Il y a toujours cette petite voix qui nous pousse à monter plus haut, à être meilleur. Il s'agit de notre nature intérieure. Il s'agit de la voix de ce que l'on a de meilleur.
En faire abstraction est de nier une part importante de soi-même. Moins nous résistons à cette partie de nous-même qui cherche à s'exprimer, plus nous expérimenterons de bonnes choses dans notre vie. Quand nous faisons le contraire de ce que le meilleur de nous-même nous a inspiré à faire, nous ressentons la différence.
La différence peut être comparée à marcher dans la clarté au lieu de marcher dans la noirceur.
Quand nos pensées et nos gestes ne font pas honneur à la personne que nous sommes vraiment, c'est comme si la noirceur envahissait notre chemin. Des émotions de tristesse, de dépression, de peur ou d'anxiété se manifestent. Nous savons, au plus profond de nous, que nous avons bifurqué de notre chemin et que nous avons retardé notre cheminement. Nous commençons à subir toutes sortes de situations négatives dans notre vie. La confusion et le découragement peuvent apparaître, nous faisant nous sentir coincés, et ressentant comme si, d'une certaine façon, nous avions perdu notre chemin. Nous commençons à nous conduire mal, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de notre vie.
Le psychiatre suisse Carl Jung réfère à cette partie de nous-même comme étant une «ombre». C'est le côté primitif et destructif de soi qui est gardé sous surveillance, selon Jung, par l'égo et par la personnalité, mais au-delà de tout, par la conscience elle-même. Il est responsable de ce que nous appelons le mal. Jung a dit qu'il s'agit des instincts animaux dont les humains ont hérité des formes inférieures de vie au cours de leur évolution, et que l'ombre représente le côté animal de la nature humaine.
Fondamentalement, nous avons toujours le choix de suivre le plus haut niveau de notre conscience ou de soi-même, ce que nous pouvons comparer à la lumière, ou de suivre le niveau le plus bas, soit celui que nous comparons à la noirceur.
Nous retrouvons la force dans la lumière alors que la faiblesse et le désespoir représentent la noirceur. Dans notre société d'aujourd'hui, les problèmes que nous confrontons sont la conséquence du fait que certains humains choisissent les options inférieures.
Avouons qu'il peut y avoir beaucoup de pensées et de sentiments sombres. Vous en avez expérimenté et nous tous également. Tout le monde l'a fait. Pour s'en débarrasser, vous n'avez qu'à renier qu'ils existent, ils ne peuvent pas exister en tant qu'entités. Vous devrez reconnaître qu'ils font partie de vous. Quand vous aurez fait cela, vous aurez amorcé le processus des relâcher. Vous serez tellement étonné de voir à quel point les ombres disparaissent quand vous faites place à la lumière. En fin de compte, il n'y avait pas de monstres sous le lit !
La lumière jaillira partout. Vous pouvez cesser de l'éteindre de votre vie. Tout ce que vous pouvez changer, c'est vous-même. Quand vous permettez à votre lumière de briller, des choses surprenantes peuvent commencer à se produire. Vous verrez de plus en plus de lumière chez les autres. Cela devient une réaction à la chaîne et, en retour, ces personnes verront de plus en plus de lumière en elles-mêmes. La lumière n'est pas sélective, elle brille dans toutes les directions !
Ne laissez pas la noirceur faire en sorte que vous vous sentiez dépassé. Si vous poursuivez votre cheminement avec dévouement et enthousiasme, votre parcours vous mènera inévitablement à la lumière qui illuminera votre chemin et vous guidera vers la croissance et la pleine expression de vous-même !
